Une assistante thérapeutique à quatre pattes

Pour l’aider à exécuter son travail dans la clinique de réadaptation de Zihlschlacht, l’ergothérapeute Marisa Ulrich a une assistante : sa chienne labrador Mali. Comment se déroule cette zoothérapie ? Et quels sont ses avantages pour les patientes et les patients ?

En quoi consiste la zoothérapie que vous proposez aux patientes et patients neurologiques?
Je fais appel à ma chienne labrador Mali afin d’atteindre des objectifs thérapeutiques spécifiques. Pour améliorer la mobilité des mains d’une patiente après un accident vasculaire cérébral, par exemple, ou pour mobiliser l’attention d’un parkinsonien, ce qui favorise son implication active dans le traitement.

Comment se déroule la thérapie ?
Après avoir fait connaissance avec Mali, les personnes concernées doivent effectuer des tâches concrètes : donner à boire à la chienne, la caresser, lancer un objet qu’elle rapporte ou cacher un biscuit pour elle.

À quel public s’adresse la zoothérapie ?
Je pense que la quasi-totalité des patientes et patients peut profiter de cette thérapie. Néanmoins, dans la clinique de réadaptation de Zihlschlacht, nous ciblons les personnes gravement atteintes en réadaptation stationnaire précoce, pour lesquelles l’efficacité des prestations traditionnelles de soins reste limitée. La motivation qui anime de nombreux êtres humains en présence d’un animal peut être exploitée. Mali, ma chienne labrador, encourage par exemple les patientes et patients à bouger. La dynamisation, l’activation : tel est l’objectif visé par l’ergothérapie.

Comment est née cette idée ?
Je partage la garde de Mali avec mes parents. Dans le cadre de ma formation d’ergothérapeute, j’ai effectué mon stage au sein de la clinique de réadaptation de Bâle. Les animaux sont mis à profit depuis longtemps dans cet établissement. Et à proximité, une école pour chiens d’aveugles forme des chiens d’activités sociales pour la zoothérapie. Intéressée par le sujet, j’ai participé à une séance d’information et j’ai eu tôt fait d’inscrire notre chienne pour la formation.

Quels examens et préparatifs sont nécessaires en amont de la première séance de thérapie ?
Nous vérifions systématiquement si la patiente ou le patient aime les animaux et nous nous assurons de l’absence d’allergies. En cas de maladie contagieuse ou de plaie ouverte, la thérapie est interrompue.

Quels sont les retours des patientes et patients ?
La joie est immédiatement perceptible chez de nombreuses personnes. Elles sont plus actives, veulent interagir avec la chienne, la caresser. Selon la gravité des pathologies neurologiques, les progrès sont plus ou moins sensibles, mais une amélioration est notable dans tous les cas.

Qu’est-ce qui vous motive à proposer cette forme de thérapie ?
J’aime beaucoup travailler avec ma chienne Mali et constater le plaisir qu’elle y prend. Plus important encore : je suis témoin du succès du traitement. Il arrive qu’une patiente ou un patient qui ne se sent pas bien refuse tout soin, à l’exception de la thérapie avec Mali.

Rehaklinik Zihlschlacht

Dans cet établissement, la réadaptation neurologique est axée sur la maladie de Parkinson. Les ralentissements moteurs, les tensions musculaires et les troubles de l’équilibre sont traités au sein du centre Parkinson.

Rehaklinik Zihlschlacht

Pour en savoir plus

Nous avons consacré un article à ce sujet dans le Journal 2/2024. L'article est également disponible en ligne sur notre site web.

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